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Votre eau est-elle en sûreté ?

Votre eau est-elle en sûreté ? Une interviw de Michael Miles, directeur général de société Technocover, spécialisé dans la fabrication d'accès sécurisés

Votre eau est-elle en sûreté ?

Article publié dans Journal Des Communes Durables, ‘Dossier Eau-Assainissement’, edition Octobre 2014                    

Michael Miles, MD of TechnocoverUne interview de Michael Miles, directeur général de la société Technocover, du Groupe Ensor, spécialisé dans la fabrication d’accès sécurisés.

Quels sont les problèmes associés à  la protection physique des infrastructures des collectivités et de leurs sous-traitants pour assurer la sûreté et la continuité du service de l’eau localement ? Eléments de réponse.

Journal des Communes Durables: Quels sont les risques concrets auxquels peuvent être confrontées les collectivités en ce qui concerne l’eau?

Michael Miles: L’infiltration d’activistes “Greenpeace” dans la centrale nucléaire de Tricastin en 2013 a permis de rappeler la vulnérabilité des infrastructures critiques aux risques d’intrusion et de terrorisme. D’autres risques tels que le vandalisme, le vol et la violation de site peuvent également compromettre ou interrompre les opérations des infrastructures essentielles des services publics.

En ce qui concerne la protection de l’eau, les municipalités et leurs agents font face à des soucis additionnels. Avec le niveau actuellement élevé VIGIPIRATE et les nouvelles cibles des Directives Cadres Européennes sur l’eau (DCE) pour résoudre les problèmes liés aux quantités de produits chimiques et l’amélioration de la qualité de l’eau, les préoccupations liées à la dégradation de la nappe phréatique et les décharges de substances dangereuses : les risques de contamination de l’eau sont présents de manière constante.

JCD: Quelles sont les conséquences liées à ces risques?

MM: Que ce soit à la suite d’un acte malicieux ou d’une intervention accidentelle, la contamination du réseau d’eau potable aura un coût potentiellement catastrophique. En complément des effets dévastateurs sur la santé publique et de l’interruption de la distribution de l’eau, elle pourra entraîner des demandes de compensation. De plus, il faudra rajouter les coûts de curage et la mise en conformité de l’infrastructure. Enfin, la dernière conséquence non négligeable est la perte de confiance auprès de l’opinion publique et les poursuites judiciaires pour négligence qui auront un grand coût pour le sous-traitant opérationnel (si impliqué) et la municipalité qui est l’ultime responsable.

Par conséquent, la protection physique des points d’accès des ressources en eau, des sites de traitement et sites opérationnels du réseau d’eau potable doit être une priorité. Elle doit concerner les forages, les réservoirs, les bâches, les châteaux d’eau, les stations de pompage, les équipements de traitement des eaux et le stockage de produits chimiques.

JCD: Existe-t-il une obligation légale pour la sûreté physique des infrastructures de l’eau?

MM: En France, la gestion, le contrôle et l’amélioration de la distribution de l’eau potable et de la gestion des installations des eaux usées demeurent sous la gouverne des Directives Européennes (75/440/EEC, 98/83/EC et 2000/60/EC). En outre, elles donnent les consignes sur la qualité de l’eau et la gestion des risques de contaminations microbiologiques et chimiques. Selon les articles L.1321-2 et R.1321-13 du Code de la Santé Publique, la protection de la ressource et des zones de captage de l’eau destinée à la consommation humaine doivent obligatoirement être protégées contre la pollution. De plus, afin d’allier les risques potentiels aux techniques et procédés de traitement des installations, des inspections doivent régulièrement être effectuées par les agences gouvernementales (DREAL, ARS).

Bien que le besoin de protéger ces points vulnérables soit clairement indiqué, il n’existe pas, à présent, une obligation légale pour la sûreté physique des infrastructures de l’eau, ni aucune norme pour cette protection. Ceci laisse les municipalités, les agents et les sous-traitants opérationnels face à un grand « challenge ».

JCD: Comment mettre en place cette protection physique des infrastructures tout en répondant aux responsabilités juridiques et en assurant la sécurité et l’intégrité de la distribution attendue?

MM: Une analyse des risques en profondeur est fondamentale pour toute mise à niveau de sûreté/réhabilitation d’un site exploitant l’eau (forage en pleine campagne ou usine de traitement stratégique à proximité d’une grande agglomération). Des mesures de sûreté peuvent alors être mises en œuvre pour fournir un niveau de protection en réponse aux risques identifiés, de faible importance jusqu’à extrême (attaque terroriste).

Les diverses technologies de sécurité existantes telles que la vidéosurveillance CCTV, la biométrie, les systèmes d’alarme, les clôtures de périmètre et les contrôles d’accès peuvent servir de système de gestion de surveillance de plusieurs sites incluant les sites distants et sans présence humaine. Ces technologies détecteront les présences non autorisées, avertiront les gestionnaires des sites et essayeront de dissuader les tentatives d’accès à des zones opérationnelles. Mais, le temps de réponse et le délai d’action des intervenants pour arriver sur le site sont tels que la sûreté de l’eau sera uniquement dépendante de la conception de la trappe d’accès, porte, ventilation ou coffret qui se dressent comme barrière finale à l’eau potable ou aux équipements essentiels. 

Dans ce cas, il est vital que ces dernières défenses fournissent un niveau de résistance approprié, testé au risque évalué d’attaque physique et d’infiltration telle que la contamination.

Security cabinets/kiosks
Technocover propose une large gamme de produits de haute sûreté en acier galvanisé certifiés

JCD: Ces technologies sont–elles fiables?

MM: En l’absence d’une norme de sûreté obligatoire pour guider la sélection de ces systèmes vitaux dans l’industrie de l’eau, les maîtres d’œuvres utilisent des codes génériques disponibles pour les portes et fenêtres (A2P et NF EN 1627 à 1630). Mais, elles ne sont pas obligatoires et de nombreux systèmes ne fournissent pas l’assurance ultime de leurs performances à la résistance sous attaque simulée qui doit être demandée pour protéger les accès à l’eau.

L’Europe est confrontée à ces problèmes de sécurisation des réseaux d’eau d’où le besoin urgent d’adopter une norme commune pour ces équipements, testés par un laboratoire tiers, et dont la certification garantirait la performance.

Dans l’industrie de l’eau britannique, il existe une législation spécifique à la sécurisation de l’eau. Grâce à l’adoption du LPCB (Loss Prevention Certification Board), système d’approbation reconnu internationalement, le gouvernement britannique a accrédité ce label comme un régime de certification approprié.

Le LPCB homologue les produits de sûreté à partir de critères de tests rigoureux définis dans la norme  LPS1175(ii) et les performances de résistance de ces systèmes aux attaques simulés sont toujours recommandés par les compagnies d’assurances anglaises. Les produits reçoivent un niveau de sûreté selon la hiérarchie des scénarios de risques incluant la liste des outils utilisés pour le test, la durée de l’attaque et les procédures sont continuellement mises à jour pour répondre aux attentes des directives gouvernementales. Le niveau de sûreté 4 est recommandé pour la protection des accès à l’eau potable.

De plus, les certifications LPCB ne sont pas uniquement basées sur un seul type de test. Elles incluent des audits réguliers afin de garantir que les unités de production soient en conformité avec les préconisations des tests normatifs et de toutes leurs améliorations. Les produits certifiés doivent également être fabriqués selon les systèmes de management qualité afin de garantir la continuité des matières premières utilisées et des procédés de fabrication.

Padlockable Door
Parmi les solutions proposées par Technocover, la porte de sécurité accrédité et cadenassable

JCD: Ces solutions ne sont-elles pas trop onéreuses pour les collectivités?

MM: Le LPCB est de plus en plus accepté comme une norme de sécurité non officielle dans d’autres domaines en Europe, notamment dans l’énergie, car il répond aux Directives Européennes actuelles et émergentes qui augmentent le niveau de résistance opérationnelle. Et la France ne fait pas exception à la règle. L’industrie de l’eau française voit tout l’intérêt de cette certification qui définit et met à jour les catégories des niveaux de risque en réponse aux préconisations gouvernementales tout en fournissant une solution certifiée pour se protéger contre ces risques.     

Cette certification offre une garantie dans la gestion des infrastructures de l’eau en France où sont recensés près de 35000 points de captages, dont près de 65% des prélèvements totaux du pays sont utilisés pour la fourniture de l’eau potable. De nombreuses petites communes dépendent exclusivement de ressources souterraines et non d’eau superficielle pour leur eau potable.

Des règles strictes existent déjà pour la protection des captages avec la mise en place du périmètre de proximité immédiate autour du puit, généralement détenu par la municipalité ou l’exploitant. Ici, l’objectif est de se prémunir d’une intrusion involontaire ou intentionnelle dans le périmètre et de toute pollution directe ou contamination de l’eau prélevée, grâce à une forme de protection spécifique traditionnellement représentée par une clôture.

Souvent, dans les cas de sites distants et non occupés, l’intégration d’un système de vidéosurveillance aura un coût très élevé et les intrus auront quitté les lieux longtemps avant l’arrivée des intervenants. En mettant en place un niveau de défense physique reconnu et testé, une trappe d’accès certifiée peut être une solution plus rentable en terme d’intégrité de l’eau et de logistique. Le LPCB teste également les méthodes « intellectuelles » d’attaque et la résistance des éléments de ventilation dans une trappe d’accès, une porte ou un bâtiment contre les contaminations chimiques potentielles. Depuis que le LPCB est une base de test de performance.

Les collectivités et les sociétés des eaux doivent faire face à ces défis majeurs en se montrant à la hauteur de leurs responsabilités face à la sécurité demandée et aux budgets et plans d’action des SDAGE actuels et à venir, tout en évitant les contributions financières malvenues vers les consommateurs. Avec un réseau de distribution de l’eau si vaste et étendu, l’utilisation de systèmes de protection physique de haute sûreté certifiés peut jouer un rôle important dans les stratégies de gestion de la sécurisation face aux budgets restreints.


ENDS


For further information telephone 01938 555511 or E-mail: techadvice@technocover.co.uk

This article was published in French in the October 2014 issue of Journal Des Communes Durables. Reproduced here with the permission of the publisher.




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